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Menthal

Souvenirs d’Enfance

Tu es la première
Que mes bras enlacèrent
Tu es la première
Que mes lèvres embrassèrent

Mes souvenirs, profonds,
S’éveillent sous ton nom
Pour mon coeur vagabond
Ton reflet est donjon.

Pour toi prime douceur,
Pour toi premier bonheur,
Aînée de mes douleurs,
Je conserve en mon cœur

Un humble petit coin
Que jamais au grand loin
Ne porte malgré soins
De courir mon besoin.

Le noir

Le noir, ce n’est pas le vide
Le noir n’est pas vide
Le noir ce n’est pas la mort
Ceux qui le pensent ont tort
Le noir, ce n’est pas le mal
Le noir, ce n’est pas fatal


Je suis un enfant noir
Mes pères sont noirs


Noire est ma culture
Le noir, c’est ma nature
C’est le triomphe de l’espoir…
C’est mon histoire
Le noir est plein de vie
Je suis noir et c’est ma vie

Reflets

Montez, plaisirs langoureux
Montez, néants sublimes
Prenez ce corps miséreux
Abandonné par les rythmes

Brillez, flamboyantes chaleurs
Et les brumeux matins
Tamiseront vos lueurs
D’un rideau de satin

Et vous moiteurs terribles
Pétries de pensées indicibles
Quittez cet être égaré

Et par tant de regrets malmené
Je veux vivre ces prochains jours
Des délices de l’amour

En un jardin délaissé

II ne m’est bonheur plus grand
Que celui de rêvasser
Assis sur quelque vieux banc
En un jardin délaissé

Le temps est alors démuni
De son pouvoir tyrannique
Et la vie de ses ennuis
Une clameur idyllique

S’empare de tous mes sens
Et descend jusqu’aux tréfonds
De l’âme de mes silences :

A mes regards vagabonds
Se montrent les féeries
D’un monde en poésie

Souvenirs d’Enfance

Une seule image demeure
Et survit à tous mes malheurs
Celle d’une femme africaine
Qui m’était tout comme une reine

Un seul mot a pu échapper
Aux méandres du noir passé
Son écho vibre encore ce jour
Et raisonne comme l’Amour

A ces rêves meurtris, rompus
Un seul bonheur a survécu
C’est le délicieux souvenir

Des instants pleins de plaisir
Où j’étalais sur sa peau noire
Une crème aux senteurs d’espoir

Laisse crier cet humble coeur

Laisse crier cet humble cœur
Qui bien souvent te fait souffrir
Tant qu’il pleure il ne peut mourir
Laisse-le chercher son bonheur

Laisse monter cette musique
Laisse, belle amie, pleurer cette âme
Et à nul instant ne la blâme
D’être si mélancolique

Tu es belle avec ces perles
Roulant sur ta face rebelle
Car c’est alors que je peux voir

Dans les reflets de tes grands yeux
Cette vie que t’a donnée Dieu
Cette vie qui est mon espoir

L’âme chavirée

Une goûteuse joie, 
Simple et vagabonde
S’est emparée de moi
Est-il chance plus grande ?

Le plaisir est sublime,
L’âme est ravie et pleine
Ce soir, l’amour règne
Plus rien ne me chagrine

Mon âme chavirée, irisée,
De nos cœurs en espoir,
Des baisers sur ma peau noire,
Conserve un souvenir doux, feutré

Attente

II est des choses radieuses
Limpides, magnifiques
Qui font l’âme heureuse
Et traînent un parfum magique

II est des choses tant belles
Qu’elles vous raviraient l’espoir
II est des choses si belles
Qu’on ose à peine les vouloir

J’aime te regarder passer
Et je porterai sans trêve
Le cruel espoir d’effleurer…