J’ai marché seul,
Portant le linceul,
Les yeux en larmes
J’ai marché, l’âme
O combien contrite
O combien détruite
Je t’ai mené
De ton sang vidé,
Je t’ai porté, opalin,
En mes tremblantes mains,
Au dernier séjour
Mon bel amour
Et dans le silence
De ton absence,
J’ai ragé et j’ai gémi,
J’ai pleuré et j’ai vomi
Je me suis tordu
Et à terre débattu